Les soins dentaires sont souvent associés à la douleur et à l’inconfort, mais grâce aux avancées de la médecine, vous pouvez bénéficier d’une anesthésie pour minimiser la douleur.
L’anesthésie dentaire locale est la procédure la plus courante, elle insensibilise votre dent via une injection dans la gencive ou l’intérieur de la joue.
L’anesthésie générale quant à lui vous plonge dans un état inconscient via une injection de médicaments par perfusion ou la respiration d’un gaz.
Dans cet article, nous allons voir les différentes techniques d’anesthésie utilisées chez le dentiste, dans quels cas recourir à l’anesthésie, quelles sont les étapes d’une anesthésie et combien de temps elle dure, ainsi que les effets secondaires et contre-indication associée à cette procédure.
Les 6 points à retenir
Les différents types d’anesthésie dentaire
Avant tout, il faut savoir que l’anesthésie n’est pas « dentaire » à proprement parler. Certes, cette procédure vise à insensibiliser la dent, mais aussi les tissus qui l’entourent : la gencive et l’os de la mâchoire.
On distingue deux principales formes d’anesthésie en dentisterie :
- L’anesthésie topique ou de contact: le médecin dentiste applique un gel anesthésiant sur la gencive ou à l’intérieur de la joue afin d’endormir superficiellement la zone.
- L’anesthésie locale ou loco-régionale: à l’aide d’une seringue munie d’une fine aiguille, le spécialiste procède à une injection à côté ou autour de la dent, voire du groupe de dents, à soigner. Cette piqûre peut être précédée de l’application d’un spray anesthésiant afin de limiter la gêne qu’elle peut occasionner.
L’anesthésie générale n’est recommandée que dans certains cas comme l’extraction des dents de sagesse.
Cependant, selon le Dr Benichou Bernard : “Une nouvelle technique d’anesthésie est apparue récemment. Il s’agit de l’anesthésie électronique, réalisée au moyen d’un stylo relié à un boîtier. Grâce à cette nouvelle technologie, qui agit directement dans l’os, donc plus près des zones à insensibiliser, le confort est amélioré et l’efficacité globale est largement accrue.”
Le gel anesthésiant
Il est utilisé afin de réduire l’inconfort lié à la piqûre dans la gencive. Ce gel fait disparaître la douleur du passage de l’aiguille dans les tissus gingivaux.
En somme, le gel anesthésiant appelé aussi anesthésie de contact, endort le tissu gingival ce qui est très utile chez les enfants anxieux à l’idée de la piqûre qui les attend.
L’anesthésie locale
Après avoir retiré la sensibilité de votre gencive avec le gel anesthésiant, votre dentiste réalisera une anesthésie par injection pour prévenir la douleur dans la région nécessitant un traitement.
Le produit agit en bloquant les terminaisons nerveuses et engourdit le côté de la bouche où le dentiste intervient.
Parmi ces anesthésies on distingue :
- L’anesthésie péri-apicale/para-apicale (80% des cas) : cette technique, pas ou peu douloureuse, est utilisée pour engourdir une petite région spécifique autour de l’extrémité (l’apex) de la racine d’une dent. Elle est souvent utilisée pour un engourdissement précis d’une dent spécifique ou d’une zone localisée, comme cela est le cas pour le traitement d’une carie.
- L’anesthésie intra-ligamentaire : Cette anesthésie est spécifique au ligament parodontal, elle permet d’anesthésier sélectivement une dent durant un court lapse de temps. Elle est administrée en injectant un anesthésique directement dans le ligament parodontal entourant la dent à traiter. Le risque d’effets secondaires est nettement moins élevé.
- L’anesthésie ostéocentrale ou Transcorticale : L’infiltration se fait au travers de l’os pour entrer au contact de la racine. Elle est recommandée pour insensibiliser des dents comme les molaires mandibulaires.
- L’anesthésie locorégionale : Cette technique d’anesthésie locale engourdit une région plus large de votre bouche, une hémi-arcade par exemple. Elle touche les dents, les gencives et les tissus mous environnants. Elle est adaptée pour les procédures plus complexes ou pour engourdir plusieurs dents à la fois.
L’anesthésie générale
L’anesthésie générale est utilisée lors d’interventions chirurgicales uniquement en clinique et hôpital.
Elle peut être choisie si :
- vous n’êtes pas en état de supporter les actes chirurgicaux au fauteuil : par exemple en cas de forts réflexes nauséeux, de handicaps mentaux ou physiques présentant une contre-indication;
- S’il faut intervenir d’urgence sur plusieurs foyers infectieux dans votre bouche ou s’il est nécessaire d’enlever en même temps toutes vos dents de sagesse lors d’une opération délicate ;
- Si vous présentez une allergie aux constituants des anesthésiques locaux, ou une résistance avérée (plusieurs doses ont été administrées et le patient ressent toujours la douleur).
Dans tous les cas, le chirurgien-dentiste doit vous expliquer les risques liés à une anesthésie générale. Comme dans tout contexte chirurgical nécessitant ce type de procédure, votre consentement éclairé et/ou de votre représentant légal est nécessaire.
Quels sont les produits anesthésiant utilisés ?
Lors de l’anesthésie, votre dentiste administre un produit anesthésiant local.
Parmi eux, nous retrouvons généralement :
- La lidocaïne
- La mépivacaïne
- La prilocaïne
- La bupivacaïne
- La ropivacaïne
- L’articaïne
La Lidocaïne et l’Articaïne sont les produits les plus utilisés pour les anesthésies dentaires.
Dans quels cas recourir à l’anesthésie ?
Plusieurs soins dentaires nécessitent que la zone à traiter soit « endormie » :
- Une extraction dentaire, notamment l’extraction des dents de sagesse
- Un traitement radiculaire
- L’obturation d’une carie
- La pose d’un implant
- Une greffe osseuse ou gingivale
Elle peut aussi, dans certains cas, être préconisée lors d’un détartrage.
Quelles sont les étapes d’une anesthésie ?
De manière générale, la procédure s’effectue en deux temps :
- La région de la bouche à traiter est d’abord séchée à l’air ou à l’aide d’un tampon. Ensuite, un gel topique est appliqué afin d’engendrer l’endroit où l’anesthésique sera injecté;
- Le dentiste procède à l’injection de l’anesthésique, soit dans la gencive ou dans une joue. Il est possible de ressentir un léger pincement; ce dernier provient non pas de l’aiguille, mais de l’action de l’anesthésique qui pénètre dans le tissu.
Combien de temps dure une anesthésie dentaire ?
La durée de l’anesthésie dentaire dépend du type d’anesthésie utilisé, de la dose administrée et de la sensibilité individuelle de chaque patient.
En général, l’insensibilisation due à l’anesthésie locale se ressent 1 minute après l’injection et dure en moyenne une demi-heure.
Ces temps sont plus longs pour une anesthésie loco-régionale.
Dans ce cas, son effet apparaît au bout de 15 minutes environ, et peut durer plusieurs heures.
Pendant ce temps, une partie de votre bouche sera engourdie et vous ne ressentirez pas de douleur. Vous pourrez ressentir une légère gêne pour parler, car souvent, la lèvre est momentanément endormie.
À la fin de votre rendez-vous, votre dentiste vous donnera les instructions pour les soins postopératoires afin de minimiser les risques de complications et favoriser une guérison rapide et complète.
Quels sont les effets secondaires de l’anesthésie ?
Même s’ils sont rares, il est important tout de même d’évoquer les éventuels effets secondaires que vous pouvez rencontrer après une anesthésie.
- Un hématome : C’est une accumulation de sang à l’intérieur d’un tissu, elle peut apparaître dans la région traitée, dans le cas où l’aiguille aurait touché un vaisseau sanguin lors de l’injection.
- Des engourdissements temporaires : Elles peuvent survenir dans la région du visage, parfois jusqu’aux paupières. Cette sensation se résorbe toutefois à mesure que l’anesthésique s’élimine.
- une sensation de picotement ou de brûlure : Elle disparaît après quelques heures.
- un gonflement de la zone traitée : Cela peut durer de quelques heures à quelques jours. Pour réduire le gonflement, il vous est recommandé d’appliquer de la glace sur la zone gonflée pendant environ 20 minutes.
- Une accélération du rythme cardiaque: Cela est dû généralement à la présence d’adrénaline dans le liquide anesthésiant.
Quelles sont les contre-indications d’une anesthésie ?
En effet, il vous est contre-indiqué d’avoir une anesthésie :
- En cas d’antécédents de réaction allergique antérieure ;
- En cas d’antécédent de crise cardiaque, de troubles cardiaques sévères ou de maladie cardiovasculaire ;
- Lors de certains troubles neurologiques, comme l’épilepsie non contrôlée ;
- En cas de diabète ;
- En cas de prise d’antidépresseurs ;
- En présence de problèmes pulmonaires graves ;
- Si vous présentez des troubles de la coagulation ;
- En présence d’infections actives.
Vos questions les plus fréquentes sur l’anesthésie
Peut-on avoir une anesthésie pendant la grossesse et l’allaitement ?
Selon une étude “La grossesse ou l’allaitement ne constituent pas des contre-indications strictes aux anesthésiques locaux. Pendant la grossesse, les anesthésies locales peuvent, en effet, être pratiquées sans danger, à partir du moment où elles sont justifiées pour combattre la douleur, bien plus néfastes pour le fœtus que le produit anesthésiant lui-même.”
Toutefois, nous vous recommandons de consulter votre dentiste avant toute intervention.
Quelle anesthésie pour un implant dentaire ?
Dans la plupart des cas, une anesthésie locale suffit pour la pose d’un implant dentaire. Cependant 20% des interventions de ce type nécessitent une anesthésie sous sédation ou une anesthésie générale pour votre confort ou si vous avez une allergie à certains anesthésiques locaux.
Références
https://www.guidedessoins.com/lanesthesie-locale/
Anesthésie dentaire : tout ce qu’il faut savoir avant une intervention
https://www.centre-dentaire-talence-saint-genes.fr/l-anesthesie
Anesthésie dentaire : indications et effets secondaires | Clinique Citysmile