IRM cervical : guide complet

Article rédigé par le 1 décembre 2023
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Article revu et approuvé par Dr. Ibtissama Boukas, médecin spécialisée en médecine de famille 

L’IRM cervical est un type d’imagerie permettant de clarifier le diagnostic et expliquer les douleurs au cou qui irradient potentiellement au membre supérieur.

Comme se passe un IRM cervical, exactement ? Dans quels cas faut-il le prescrire (à la différence du scanner ou la radiographie) ? Comment se préparer pour cette intervention ?

Cet article vulgarisé vous explique tout ce qu’il faut savoir sur l’IRM cervical. Ceci sera particulièrement utile si jamais votre médecin envisage cette imagerie, ou si vos douleurs persistent.

C’est quoi, un IRM cervical ?

L’imagerie par résonance magnétique (ou IRM) est un type d’imagerie médicale sûr et non invasif qui utilise des ondes radio et un champ magnétique pour produire des images détaillées du corps humain.

machine pour irm cervical

Contrairement au scanner et la radiographie, il n’utilise pas de rayons X potentiellement radioactifs. Ceci est particulièrement utile pour les femmes enceintes ou les jeunes en pleine croissance.

De plus, contrairement à la radiographie et au scanner où on observe davantage les os et articulations, l’IRM cervical offre plus d’information sur l’intégrité des tissus mous (comme les disques intervertébraux, nerfs et racines nerveuses, moelle épinière, etc.).

Pour produire une image encore plus détaillée, il est possible d’utiliser un produit de contraste comme le gadolinium. Ces produits sont injectés dans une veine de la main ou du bras par intraveineuse.

L’IRM cervical, comme son nom l’indique, est utilisée lorsqu’on veut clarifier le diagnostic d’une atteinte du cou (qui irradie souvent dans le bras).

Indication

Que voit-on exactement à l’IRM cervical ? Qu’est-ce qui différencie un IRM normale ou anormale ? Cet examen permet-il de cerner automatique la cause de la cervicalgie ?

Pas forcément.

Il faut savoir que l’IRM n’est pas recommandé d’emblée lorsqu’un patient souffre de trouble musculo-squelettique. Tel que mentionné, ceci vient du fait que les trouvailles à l’IRM cervical ne sont pas toujours reliées aux symptômes observés.

Voici des situations où le médecin va prescrire un IRM :

  • Lorsque les modalités de traitements tentées ne sont pas concluantes
  • Lorsqu’il soupçonne une hernie discale, protrusion discale ou autre discopathie symptomatique au niveau cervical
  • Lorsque les symptômes irradient dans le bras 
  • Pour éliminer une atteinte sérieuse (comme une tumeur, la sclérose en plaque, etc.)
  • Pour évaluer les progrès après une chirurgie
  • Lorsque la douleur apparaît soudainement, et est associée à de la fièvre

L’IRM cervical comporte-t-il des risques ?

L’IRM cervical est un examen sûr et qui ne provoque pas de douleur. Il faut tout de même garder certaines précautions en tête.

explication des risques reliés à l'IRM cervical

D’une part, le champ magnétique utilisé par la machine IRM attire les objets métalliques (comme les bijoux). Ceci peut les faire déplacer à grande vitesse s’ils se retrouvent trop proche de la machine, et ainsi potentiellement blesser le patient.

L’autre élément concerne les implants métalliques (comme le stimulateur cardiaque, les vis et tiges, prothèses, etc.). Si le champ magnétique est assez puissant, il peut causer un déplacement de ces objets métalliques dans le corps.

Par contre, tout implant métallique ne constitue pas forcément une contre-indication à l’IRM. Un médecin pourra juger de la pertinence de recourir à l’imagerie médicale malgré la présence de ces implants.

Finalement, bien que très rares, on a pu observer ces effets secondaires suite à l’IRM cervical :

  • Blessure thermique
  • Blessure causée par la présence d’objets métalliques
  • Acouphène et perte d’audition
  • Douleur au site d’injection (si un produit contraste a été utilisé)
  • Nausées, vomissements et goût métallique dans la bouche en raison du produit contraste
  • Réaction allergique au gadolinium
  • Mal de tête
  • Douleur cervicale en raison de la position statique prolongée
  • Urticaire

Comment se passe un IRM cervical ?

Un technicien en imagerie médicale accompagne le plus souvent le patient durant la procédure. Avant de commencer, il est possible qu’on vous demande de jeûner 3 à 5 heures avant l’examen (à confirmer avec son médecin). De même, il est essentiel de retirer tout objet métallique (bijoux, clés, etc.) avant l’IRM cervical.

Il faut d’abord s’allonger sur le dos sur une table qui se glisse dans l’ouverture de la machine à IRM. Si un produit contraste est nécessaire, il sera injecté par intraveineuse avant l’examen.

irm cervical

Comme la machine peut être très bruyante, le technicien offre également des bouchons d’oreille ou des écouteurs au patient. Un microphone sera toujours à proximité pour maintenir le contact avec le technicien.

Pour produire des images de haute qualité, la personne doit rester complètement immobile pendant tout le processus, sans quoi il faudra possiblement recommencer l’IRM cervical.

Combien de temps dure un IRM cervical ?

Un IRM cervical est une procédure assez courte, et la personne est généralement libre de rentrer chez elle après l’examen. En tout, l’examen dure 20 à 35 minutes, mais la procédure peut s’étendre jusqu’à 90 minutes selon les patients.

IRM cevical et claustrophobie

Étant donné que l’IRM implique de s’allonger dans un environnement exigu et sans fenêtre pendant une période donnée, les personnes souffrant de claustrophobie peuvent trouver la procédure inconfortable, voire effrayante.

Si c’est le cas, le médecin peut prescrire un anxiolytique ou un sédatif pour aider la personne à se détendre pendant l’examen.

La fin du test et les résultats

Après l’IRM cervical, le patient est généralement libre de rentrer chez lui. Si un produit contraste a été utilisé, on peut le garder un peu plus. On recommande généralement à la personne d’être accompagnée à sa sortie de la clinique.

Le radiologue va étudier l’IRM cervical et rédiger un rapport d’imagerie où il explique ses trouvailles, et émet une impression. Ce rapport (ainsi que le CD de l’IRM) sera alors acheminé au médecin traitant.

lecture de l'IRM cervical par le médecin

Environ une semaine après l’IRM cervical, un rendez-vous de suivi sera organisé avec le médecin pour vous expliquer les résultats, et la prise en charge conséquente. Parfois, un appel téléphonique par le médecin traitant sera suffisant.

Combien coûte un IRM cervical ?

Le prix d’un IRM varie en fonction des pays. En France, la Sécurité sociale propose un remboursement des IRM. Celui-ci se décompose en deux parties. On parle initialement du forfait technique, dont le montant est variable.

  • 244,68€ pour un forfait technique à taux plein
  • 85,68€ pour un forfait technique à taux réduit

Par contre, les frais varient énormément, par exemple si un produit contraste a été utilisé. Tout excédent peut généralement être pris en charge par la mutuelle.

En complément du forfait technique, les honoraires médicaux sont pris en charge par la Sécurité sociale à 70 %. Ils coûtent 69 euros.

Conclusion

L’IRM cervical est une imagerie de choix pour expliquer les douleurs cervicales. Par contre, il doit toujours être accompagné d’un examen clinique pour déterminer si les trouvailles radiologiques peuvent expliquer les symptômes ressentis.

Comme il s’agit d’un examen sûr qui comporte très peu de risque, il est pertinent de considérer cette imagerie lorsque les douleurs ne s’estompent pas avec le temps.

Votre médecin ou professionnel de santé pourra vous dire si l’IRM cervical est pertinent dans votre cas, et vous expliquera la prise en charge en fonction des résultats.

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