L’IRM du coude est un examen qui permet de visualiser les différentes structures du coude (tendons, ligaments, osseux, cartilagineux) et de détecter les lésions.
Elle est indiquée dans le cadre du bilan des douleurs du coude à la recherche de l’origine des symptômes. Parmi les pathologies fréquentes du coude, on retrouve l’épicondylite et d’autres pathologies dont on va en parler dans la suite de cet article.
Nous expliquerons également la procédure complète reliée à l’IRM du coude.
Anatomie du coude
L’anatomie du coude est complexe et comprend un grand nombre d’os et de tissus mous. Les principaux os impliqués dans le coude sont le radius, l’ulna, le cubitus et les trois os du carpe. Les tissus mous du coude comprennent des ligaments, des tendons et plusieurs muscles qui sont tous essentiels pour assurer une flexion et une extension correctes.
Pour compléter la structure anatomique du coude, on retrouve également diverses membranes interne associées à la synoviale, ainsi que plusieurs vaisseaux sanguins destinés à fournir nutrition aux différentes articulations ou tissus liés au coude.
- Os : radius, ulna, cubitus et trois os carpiens.
- Tissus mous : ligaments, tendons et muscles.
- Membranes internes associées à la synoviale
- Vaisseaux sanguins
IRM du coude : C’est quoi ?
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est une technique non invasive qui utilise de puissants aimants, des ondes radio et la technologie informatique pour fournir des images détaillées du corps humain. Une IRM du coude peut être utilisée pour diagnostiquer diverses pathologies.
L’IRM fonctionne en utilisant des aimants puissants pour aligner tous les atomes d’hydrogène du corps dans une seule direction. Des impulsions de radiofréquence sont ensuite utilisées pour exciter ces atomes alignés et leur faire produire un signal qui est détecté par une antenne réceptrice.
Ce signal est ensuite traité par un ordinateur pour créer une image des structures des tissus mous du corps. L’intensité du signal peut être ajustée en fonction du type de tissu du coude à imager, ce qui permet d’obtenir des images plus détaillées des zones du coude et ainsi, mieux détecter et diagnostiquer les pathologies liées aux membres supérieurs comme le coude.
IRM du coude : Indication
Un médecin peut demander une IRM du coude lorsqu’il soupçonne un problème au niveau de l’articulation du coude ou des structures de tissus mous environnantes, comme les tendons et les ligaments.
Cet examen va aider à déterminer l’étendue d’un dommage ou d’une blessure et à diagnostiquer certaines affections ou maladies présentes dans l’articulation du coude. Une IRM du coude peut également être indiquée en cas de douleur ou de gonflement de la zone qui ne répond pas aux autres traitements tels que le repos, la glace et la thérapie physique.
Parmi les autres indications d’une IRM du coude figurent les douleurs chroniques qui persistent après d’autres traitements et les traumatismes résultant de chutes ou de blessures sportives.
Il existe de nombreuses pathologies différentes qui peuvent être identifiées à l’aide d’une IRM du coude, y compris mais sans s’y limiter :
- Déchirure de la coiffe des rotateurs,
- Épicondylite médiale (tennis/golfer’s elbow),
- Bursite (inflammation/irritation des bourses séreuses),
- Tendinite (inflammation/irritation des tendons),
- Arthrose (maladie articulaire dégénérative),
- Déchirure des ligaments,
- Déchirure/défauts du cartilage,
- Éperon osseux/fractures de contrainte,
- Kystes/tumeurs,
- Déchirure du labrum (déchirure de la capsule de l’épaule).
Chaque pathologie a son propre ensemble de symptômes qui peuvent varier en fonction de la gravité, mais qui comprennent généralement la douleur, le gonflement, la raideur et l’oppression de la ou des zones touchées.
Dans certains cas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour corriger ces problèmes, mais le plus souvent, un traitement conservateur tel que le repos, les exercices de physiothérapie et les médicaments suffisent pour les cas les plus légers.
IRM du coude : Procédure
Un examen IRM du coude commence généralement par le positionnement du patient sur le dos sur une table rembourrée qui glisse dans un tube cylindrique appelé « ouverture » qui contient les aimants utilisés pour le scanner.
On demande ensuite au patient de rester immobile pendant que la machine prend des photos à intervalles réguliers ; en général, chaque photo dure entre une et cinq secondes, selon le type de scanner effectué. Il est important que le patient reste immobile pendant ce processus car tout mouvement pourrait brouiller ou déformer les images produites par la machine.
À un certain moment de l’examen, un produit de contraste peut être injecté dans les veines afin que certaines structures du corps apparaissent mieux à l’écran ; cela dépend toutefois du type d’examen effectué et ne devrait pas causer de gêne, si ce n’est une légère douleur aux points d’injection par la suite. Une fois que toutes les images nécessaires ont été prises, le patient est autorisé à sortir du scanner et reçoit ses résultats peu de temps après, en fonction du type d’examen effectué.
IRM du coude : Quels risques ?
Les examens par IRM (imagerie par résonance magnétique) sont couramment utilisés dans le secteur médical. Cependant, tout comme les autres examens médicaux, ils ne sont pas sans risques et peuvent comporter certains effets secondaires. Bien que l’IRM du coude soit considérée généralement comme un examen relativement sûr et sans douleur, il existe cinq principaux risques qu’il faut prendre en compte avant de subir ce type d’examen.
Risque 1 : Réactions allergiques aux produits de contraste
Les produits de contraste médical injectés pendant une IRM peuvent entraîner une réaction allergique chez certains patients. Ces réactions peuvent aller d’effets mineurs à des symptômes plus graves, tels qu’une urticaire, une angioedème et une insuffisance respiratoire.
Risque 2 : Radiations ionisantes non négligeables
Les instruments qui sont nécessaires pour obtenir des images précises lors d’une IRM du coude émettent également des radiations ionisantes ; cela signifie que subir plusieurs IRM consécutives peut augmenter le risque de cancer ou d’autres maladies causées par ces radiations.
Risque 3 : Confusion et panique due au bruit à haute intensité
Certains types d’IRM doivent être réalisés à l’intérieur d’un tunnel assez exigu et le bruit très intense généré pendant la procédure peut causer une forte anxiété chez le patient, surtout si celui-ci est claustrophobe.
Risque 4 : Possibilités de rencontrer des objets métalliques non identifiés durant la procédure
Lors d’une IRM du coude, il y a toujours un risque que des objets métalliques non identifiés puissent se trouver près ou sur le patient (par exemple, colliers, boucles de ceinture). La présence de telles pièces peut engendrer un court-circuit et provoquer des blessures graves durant l’examen.
Risque 5 : Problèmes structurels causés par le champ magnétique
Des anomalies physiologiques ou structurelles plus importantes telles que les changements hormonaux ou cardiaques, les défauts osseux ou les changements biochimiques ont été observés chez certaines personnes qui sont exposée pendant longtemps au champ magnétique utilisée pour obtenir les images MRI durant un examen clinique appropriée.
IRM du coude : Prix
En France, le prix d’une IRM (imagerie par résonance magnétique) du coude varie selon la localisation géographique et le type d’hôpital. En général, les hôpitaux publics offrent un coût inférieur à celui des cliniques privées. La fourchette basse pour une IRM du coude en France est d’environ 200 € pour un hôpital ou une clinique publique, les options privées pouvant coûter jusqu’à près de 400 €.
La plupart des régimes d’assurance médicale couvrent une partie ou la totalité de ces frais, en fonction des détails de la couverture. Compte tenu de la grande diversité des coûts et de la qualité correspondante, il est important de procéder à une évaluation approfondie avant de choisir l’option qui répond le mieux à ses besoins individuels.
Profiter des avancées technologiques est devenu de plus en plus abordable, ce qui permet aux individus de mieux contrôler leurs besoins en matière d’examens radiologiques sans sacrifier la qualité des soins.