Les lapins sont des compagnons adorables, mais comme tous les animaux de compagnie, ils peuvent être sujets à des problèmes de santé. Le coryza du lapin est l’une de ces préoccupations. Cette maladie respiratoire est généralement dangereuse et très contagieuse.
Le coryza du lapin peut sembler mystérieux pour de nombreux propriétaires de lapins, mais avec les informations adéquates, il devient moins effrayant. Dans ce guide complet, nous allons plonger profondément dans le monde du coryza du lapin, vous aidant ainsi à mieux comprendre cette maladie et à prendre des mesures pour prévenir et traiter efficacement.
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Causes et facteurs favorisants
Le coryza chez le lapin est une maladie respiratoire contagieuse qui peut être causée par plusieurs agents pathogènes, notamment des bactéries et des virus. Les bactéries telles que les pasteurelles, les staphylocoques, les bordetelles, les streptocoques sont responsables de la maladie. Les facteurs favorisants sont:
• les facteurs climatiques (froid ou chaleur excessive). • les facteurs d’ambiance comme l’inefficacité de l’aération, l’humidité de l’air, les courants d’air. • la présence de poussière dans l’aliment ou dans l’air. • la concentration en gaz irritant comme l’ammoniac. • le stress, les conditions environnementales inadéquates et les interactions sociales stressantes peuvent également augmenter le risque de coryza.
Les lapins peuvent contracter l’infection soit directement d’un autre lapin, soit à partir d’un environnement contaminé, comme une mangeoire, de la litière ou un abreuvoir. Un lapin qui éternue près de ses congénères peut rapidement propager le coryza.
De plus, cette maladie peut être transmise d’un lapin à l’autre lors de l‘accouplement. Lors de la mise bas, une lapine infectée présente également un risque de contaminer ses petits. Malheureusement, il arrive que certains lapins qui ont été traités deviennent des porteurs asymptomatiques de la bactérie.
Bon à savoir: une étude épidémiologique (Gu Z.L., Chen B.J., KanQ.H., Ren W.S., Huang Y.T., Huang R.L., 2004) de la rhinite infectieuse [coryza pasteurellique], faite dans de nombreux élevages chinois et sur des milliers de lapins, le rôle de nombreux facteurs de l’environnement (densité, niveau et emplacement des cages, système d’alimentation, génotype, âge, saison …) a été étudié. Le type de production et surtout l’âge des lapins sont des facteurs très importants à prendre en considération (voir les résultats du tableau).
Résultat d’une enquête dans les élevages cunicoles chinois sur la fréquence de la rhinite infectieuse en fonction de l’âge et du type de lapins. source
En Chine comme en Europe le coryza est une pathologie majeure et les facteurs de l’environnement jouent aussi un rôle déterminant. L’auteur conclut également que l’efficacité des traitements est éphémère et que le respect des règles d’hygiène est fondamental.
Quels sont les symptômes du coryza du lapin ?
Le coryza du lapin, également connu sous le nom de rhume du lapin. Il existe deux types de coryza : le coryza aigu et le coryza chronique. Les symptômes varient en fonction de la forme de la maladie, qu’il s’agisse d’une version aiguë ou chronique, d’un coryza simple ou compliqué, ou même d’une pleuropneumonie.
Dans le cas du coryza aigu, on observe un écoulement nasal abondant et séro-purulent qui peut salir toute la région autour du nez. Les lapins touchés ont tendance à frotter leur nez avec leurs pattes antérieures, ce qui provoque la salissure de leurs membres. Ce comportement favorise la migration des bactéries des muqueuses nasales vers l’humeur vitreuse des yeux ce qui provoque une conjonctivite Les éternuements sont fréquents.
La maladie peut évoluer vers une forme chronique ou se compliquer en provoquant parfois une otite moyenne accompagnée de symptômes tels que le torticolis, une pneumonie ou une pleurésie. Les lapins atteints éternuent, mais il n’y a pas d’écoulement nasal. Avec le temps, les individus affectés par cette forme de coryza ont tendance à perdre du poids.
Si vous suspectez que votre lapin présente des symptômes de coryza, il est essentiel de consulter un vétérinaire pour un diagnostic précis et un traitement approprié. Le coryza du lapin peut être grave, voire mortel, s’il n’est pas pris en charge rapidement.
Le diagnostic pour un coryza chez le lapin
Voici comment le coryza du lapin peut être diagnostiqué :
Examen clinique : le vétérinaire examinera d’abord votre lapin pour détecter les symptômes du coryza. Ce spécialiste de la santé animale commencera par exclure la possibilité d’une rhinite allergique ou d’une rhinite infectieuse, deux autres affections qui partagent certaines similitudes avec le coryza, mais se manifestent davantage par des éternuements.
Prélèvements : pour confirmer le diagnostic, le vétérinaire peut prélever des échantillons de sécrétions nasales, oculaires ou de la gorge de votre lapin. Ces échantillons seront ensuite examinés en laboratoire pour identifier les agents pathogènes responsables du coryza.
Tests de laboratoire : des tests de laboratoire, tels que des cultures bactériennes ou des tests de PCR (réaction en chaîne par polymérase), peuvent être réalisés pour déterminer la présence de bactéries ou de virus spécifiques.
Radiographies : dans certains cas, le vétérinaire peut recommander des radiographies pour évaluer l’état des voies respiratoires de votre lapin et déterminer s’il y a des complications, comme une pneumonie.
Comment traiter le coryza chez les lapins ?
Le traitement du coryza implique la prescription d‘antibiotiques, la prise en charge des soins lors de la convalescence, ainsi qu’un maintien d’une bonne hygiène. Le traitement n’est pas efficace si les facteurs favorisants ne sont pas contrôlés.
Pour soulager les symptômes tels que la toux ou l’écoulement nasal, il est également possible d’administrer des expectorants sous forme de comprimés aux lapins. Une autre option consiste à utiliser l’inhalation de vapeur d’eau pour dissoudre le mucus dans les voies respiratoires. En cas d’inflammation au niveau des oreilles ou des voies respiratoires inférieures, les vétérinaires ont souvent recours à des médicaments anti-inflammatoires et à des analgésiques.
Prévention : comment protéger son lapin du coryza ?
Pour protéger votre lapin du coryza et minimiser le risque d’infection, suivez ces conseils de prévention :
Isoler les nouveaux lapins: si vous avez plusieurs lapins ou envisagez d’en introduire un nouveau, isolez-le pendant au moins 15jours avant de les mettre en contact pour vous assurer qu’il ne présente aucun signe de coryza.
Hygiène: assurez-vous que l’environnement de votre lapin est propre et bien entretenu. Nettoyez régulièrement la cage ou l’enclos, changez la litière, et éliminez les excréments. Évitez l’accumulation d’urine, de foin humide ou d’aliments non consommés, car cela peut favoriser la croissance des agents pathogènes.
Quarantaine: si vous avez d’autres animaux de compagnie, comme des chats ou des chiens, qui pourraient être en contact avec votre lapin, assurez-vous qu’ils sont en bonne santé et n’ont pas de symptômes de coryza. Il est préférable de maintenir une certaine distance entre les différentes espèces d’animaux pour éviter la transmission de maladies.
Alimentation équilibrée: fournissez à votre lapin une alimentation équilibrée riche en fibres, principalement composée de foin de bonne qualité et de légumes frais. Une alimentation saine renforce le système immunitaire de votre lapin.
Évitez les contacts avec des lapins malades: évitez de mettre votre lapin en contact avec d’autres lapins malades ou présentant des symptômes de coryza. Vous devriez vous laver les mains après avoir traité chaque animal, et il serait préférable que vous portiez des gants, un survêtement et des chaussures différentes lorsque vous pénétrez dans la zone de quarantaine.
Bonne ventilation: assurez-vous que l’endroit où votre lapin est hébergé est bien ventilé, mais protégez-le également des courants d’air froid. Un environnement propre et bien aéré réduit le risque d’infections respiratoires.
Suivi médical: faites suivre régulièrement votre lapin par un vétérinaire spécialisé en animaux de compagnie. Si votre lapin présente des symptômes de coryza, tels que des éternuements, une congestion nasale, une perte d’appétit, des écoulements oculaires ou nasaux, consultez immédiatement un vétérinaire.
Le coryza du lapin, également connu sous le nom de rhume du lapin, est une maladie respiratoire courante qui peut affecter les lapins domestiques. Voici les points à retenir sur le coryza du lapin :
Le coryza du lapin est généralement causé par des agents pathogènes, notamment la bactérie Pasteurella multocida. Il peut également être déclenché par d’autres infections respiratoires virales ou bactériennes.
Les symptômes courants du coryza du lapin incluent l’écoulement nasal, les éternuements fréquents, les yeux larmoyants, la perte d’appétit, la fièvre, la léthargie et parfois des écoulements purulents ou du pus au niveau du nez et des yeux.
Le coryza du lapin est généralement transmis par contact direct ou indirect avec d’autres lapins infectés, ou par des objets contaminés. Les lapins stressés, mal nourris ou vivant dans des conditions insalubres sont plus susceptibles d’attraper la maladie.
Le traitement du coryza du lapin implique généralement l’administration d’antibiotiques pour lutter contre l’infection bactérienne. Le vétérinaire peut également recommander des soins de soutien tels que des gouttes oculaires, une alimentation appropriée et un environnement propre et sec.
La meilleure prévention contre le coryza du lapin consiste à maintenir une bonne hygiène dans l’enclos du lapin, à éviter le stress, à fournir une alimentation équilibrée et à isoler les lapins malades pour éviter la propagation de la maladie. La vaccination peut également être une option dans certaines régions.
Si le coryza du lapin n’est pas traité rapidement, il peut entraîner des complications graves, telles que des infections respiratoires chroniques, des problèmes dentaires et des abcès.
Si vous soupçonnez que votre lapin est atteint de coryza, consultez immédiatement un vétérinaire. Un traitement précoce peut améliorer les chances de guérison et réduire les souffrances de l’animal.
Même après la guérison, il est important de suivre les recommandations du vétérinaire et de maintenir de bonnes pratiques d’hygiène pour éviter une réinfection.
Dr. Raaf Ghanima Lina, vétérinaire diplômée de l'institut des sciences vétérinaire de Blida -Algérie et d'un Master en dominantes pathologiques en médecine vétérinaire en 2021.
Passionnée par les animaux depuis mon jeune âge , je suis à présent très heureuse d'intégrer l'équipe Groupe Santépourtous, qui me permet de présenter au grand public des articles sur la santé animale et de les aider à mieux comprendre les pathologies pouvant toucher leurs animaux. Ma priorité est de contribuer à l'amélioration de la santé animale et du bien-être animal.