Parasites internes chez le chien: les informations à connaître

Article rédigé par le 4 décembre 2023


Les chiens sont fréquemment affectés par des parasites internes, principalement des vers intestinaux tels que les ascaris (vers ronds) et les ténias (vers plats).

Ces parasites peuvent infecter les chiens lorsqu’ils consomment de la viande crue, lèchent des objets contaminés, ou ingèrent des œufs de parasites présents dans leur environnement.

Les signes d’infestation peuvent inclure une perte de poids, des vomissements, des diarrhées, une augmentation de l’appétit, des modifications dans l’aspect des selles, et parfois même la présence visible de vers dans les selles ou près de l’anus.

Il est essentiel de consulter un vétérinaire pour un diagnostic précis et un traitement approprié en cas d’infestation par des parasites internes chez le chien. Découvrez tout ce que vous devez savoir à ce sujet.

07 Points clés de cet article

  1. 90% des chiots et 20% des chiens adultes sont porteurs de parasites intestinaux.
  2. Les parasites internes les plus courants chez le chien comprennent des vers ronds (nématodes), des vers plats (cestodes), et des parasites microscopiques (protozoaires).
  3. En général, ces parasites internes sont visibles à l’œil nu, certains atteignant plusieurs dizaines de centimètres !
  4. Parmi les vers ronds fréquemment rencontrés chez les chiens de compagnie, on retrouve les ascarides, les ankylostomes, et les trichures.
  5. Les vers plats sont regroupés sous le nom générique de «ténias».
  6. Les chiens dont les défenses immunitaires sont affaiblies sont plus susceptibles d’être vulnérables aux parasites.
  7. Certains parasites internes du chien peuvent également infecter l’homme, tels que les ascaris, Dipylidium, échinocoques, donnant lieu à des maladies transmissibles de l’animal à l’homme, appelées zoonoses.

Quelles sont les parasites internes du chien ?

Les parasites intestinaux les plus communs chez le chien se présentent sous deux formes : les vers ronds, également appelés nématodes, et les vers plats, connus sous le nom de cestodes, auxquels s’ajoutent des parasites microscopiques appelés protozoaires.

Les vers ronds

Les parasites vermiformes qui résident dans le tube digestif de nos chiens sont appelés vers ronds, ou nématodes.

Les Ascaris sont les vers ronds les plus couramment identifiés, mais on observe également la présence d’ankylostomes et de trichures.

  • Les Ascaris (Toxacara canis, Toxacara cati, Toxacara leonina)

Ils se présentent sous la forme de grands vers blancs, mesurant de 5 à 18 cm, et ressemblant à des spaghettis.

La quasi-totalité des chiots sont quasiment toujours infestés. Ils contractent ces parasites de leur mère soit pendant la gestation (in utero) soit juste après la naissance, tandis que les chiens adultes s’infestent en ingérant des œufs.

Il est donc crucial que la chienne future nourricière soit déparasitée. On recommande généralement de la vermifuger au début des chaleurs, puis de nouveau 10 à 20 jours avant l’accouchement.

Les symptômes de l’infestation incluent des ballonnements, de la diarrhée, des vomissements, de la constipation, de l’amaigrissement, des retards de croissance, et parfois des risques d’occlusions ou de perforations intestinales.

Il est à noter que les humains, en particulier les enfants (phénomène de la larva migrans chez l’enfant), peuvent également être infectés en ingérant des œufs d’Ascaris, microscopiques, présents dans l’environnement ou en interagissant avec un chien non ou mal vermifugé.

  • Les Ankylostomes (Ancylostoma, Uncinaria)

Des vers de petite taille, d’environ 1 cm, sont rarement observés dans les selles. Ils induisent des irritations intestinales profondes, conduisant à une anémie et à une perte de poids chez le chien. Les chiens contractent ces vers par voie cutanée en marchant sur les larves.

  • Les Trichures (trichuris vulpis)

De petits vers, mesurant entre 2 et 4 cm, parasitent le côlon (gros intestin) et le caecum («appendice») du chien. Ils se nourrissent de sang à travers la paroi intestinale, pouvant entraîner une anémie, des diarrhées hémorragiques et un amaigrissement chez le chien.

L’infestation du chien se produit lorsqu’il ingère des œufs de trichures, qui sont particulièrement résistants dans l’environnement extérieur. Ces œufs peuvent affecter des chiens de tout âge.

  • Les filaires

Parmi les vers ronds du chien, les filaires sont les plus redoutables. Elles sont transmises par les moustiques, qui portent des larves microscopiques qu’ils inoculent au chien lors de la piqûre.

Mesurant une trentaine de centimètres et ressemblant à de longs spaghettis, ces vers établissent leur domicile dans les intestins. Après plusieurs mois, ils migrent en masse vers la partie droite du cœur du chien et les gros vaisseaux pulmonaires, mettant rapidement sa vie en danger.

La maladie résultante des vers du cœur, appelée dirofilariose, est une affection grave entraînant des troubles cardiaques et respiratoires, ainsi que de l’abattement. Son traitement est difficile.

Ainsi, la protection des chiens repose principalement sur la prévention, comprenant notamment des traitements antiparasitaires réguliers pour les animaux vivant dans des zones à risque ou susceptibles de s’y rendre, ainsi qu’une limitation de l’exposition aux piqûres de moustiques.

Les vers plats

Les parasites vermiformes mais aplatis qui infestent l’intestin grêle du chien sont appelés vers plats, ou cestodes. On trouve fréquemment chez le chien des échinocoques, des ténias et Dipylidium caninum parmi ces vers.

Dans environ 80% des cas, l’infestation par ces vers plats est asymptomatique chez le chien. Les principaux signes d’infestation incluent des démangeaisons autour de l’anus, de la diarrhée, une variation de l’appétit dans le temps, et des vomissements.

  • Le Dipylidium caninum

Ce ténia est courant chez le chien et peut atteindre une longueur pouvant aller jusqu’à 80 cm.

Les chiens infestés présentent souvent une irritation de l’anus, cherchant à soulager cet inconfort en frottant leur derrière contre le sol.

L’animal élimine également des anneaux de ténia dans ses selles, ces derniers étant remplis d’œufs. Parfois, ces anneaux peuvent être observés dans le pelage de l’animal, ressemblant à des grains de riz.

Bon à savoir: 
Les Dipilydium sont transmis par les puces ! Les chiens infestés de puces contractent ces parasites en les avalant. Prévenir une infestation de puces revient donc également à prévenir une infestation de vers digestifs.
  • Echinocoques:

Tout comme le ténia, ce ver se transmet par l’intermédiaire d’animaux contaminés tels que les souris ou les moutons eux-mêmes contaminés. En revanche, ils sont beaucoup plus petits, ne mesurant au maximum que 5 mm.

Le chien, lors de sa contamination, ne présente souvent aucun symptôme.

Ces vers sont responsables de maladies graves chez l’homme. Après l’ingestion accidentelle d’œufs par un être humain, les larves libérées par la digestion migrent et forment des kystes dans le foie (parfois les poumons).

Sur le plan médical et en termes de santé publique, les deux principales formes chez l’homme sont l’échinococcose cystique (hydatidose) et l’échinococcose alvéolaire.

Les œufs de ce parasite sont dangereux pour l’homme, le parasite adoptant un comportement similaire à celui chez les rongeurs en envahissant le foie.


  • Il s’agit de la maladie du kyste hydatique, heureusement rare en Europe, mais présente dans d’autres régions géographiques telles que le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Amérique du Sud.


Heureusement, les chiens (ou les chats) sont très rarement la source de l’infestation chez l’homme pour ces parasites.

L’infection survient principalement par l’ingestion d’œufs de parasites présents dans les aliments (notamment les légumes ou baies souillées), l’eau ou le sol, en portant à la bouche des mains non lavées ou par le contact direct avec des animaux hôtes (par exemple, des chiens).

Les protozooses

Ces sont des protozoaires microscopiques qui se multiplient dans les cellules intestinales du chien : les coccidies, Giardia duodenalis et Cryptosporidium parvum.

Ils touchent les chiens jeunes et parfois adultes, en particulier dans les élevages, et induisent des diarrhées chroniques, intermittentes, parfois sanguinolentes, entraînant un amaigrissement de l’animal.

Il faut savoir que Giardia est un protozoaire pouvant infecter tant les chiens que les êtres humains, avec une transmission fréquente par l’eau contaminée.

Le traitement implique l’utilisation d’antiparasitaires très spécifiques, distincts des vermifuges généralement employés de manière préventive chez le chien.

Signes rèvèlateurs des parasites internes chez le chien

Les manifestations des parasites internes chez le chien peuvent différer en fonction du type de parasite et de la sévérité de l’infestation.

Voici quelques symptômes généraux qui pourraient indiquer la présence de parasites internes :

  • Modifications des selles : diarrhée, constipation, selles sanguinolentes, ou détection de vers dans les selles.
  • Vomissements : Les parasites internes peuvent causer des irritations gastro-intestinales, entraînant des épisodes de vomissements.
  • Amaigrissement : Une infestation parasitaire peut entraîner une diminution de l’appétit et une perte de poids.
  • Abdomen enflé : Certains parasites, tels que les vers ronds, peuvent provoquer un gonflement de l’abdomen chez le chien.
  • Pelage terne : Une infestation parasitaire peut entraîner une mauvaise absorption des nutriments, affectant la qualité du pelage.
  • Fatigue et léthargie : Les parasites internes peuvent épuiser l’énergie du chien, entraînant une sensation de fatigue et de léthargie.
  • Irritation anale : Un chien infesté de vers peut présenter des signes d’irritation autour de l’anus.

Il est crucial de souligner que certains chiens infestés peuvent ne manifester aucun symptôme apparent. En cas d’observation de signes de parasites internes, il est recommandé de consulter rapidement un vétérinaire afin d’obtenir un diagnostic précis et un traitement approprié.

Diagnostic des parasites internes chez le chien

Votre vétérinaire peut envisager une infection parasitaire si certains signes cliniques tels que la diarrhée, les vomissements, la toux ou l’apathie sont présents chez votre animal.

Il évaluera également le risque d’infection en tenant compte des habitudes de votre animal, de son lieu de repos et des éventuels déplacements que vous avez effectués avec lui, afin d’établir un programme de prévention spécifique adapté à sa situation.

Pour établir un diagnostic final d’infection parasitaire, votre vétérinaire pourrait effectuer des examens spécifiques tels que la recherche d’œufs dans les selles, qui sera ensuite examinée au microscope, ou des tests sanguins particuliers (par exemple, un dépistage de la dirofilariose à l’aide d’un test rapide).

D’autres tests diagnostiques, tels qu’une radiographie thoracique, une échographie abdominale, ou d’autres analyses sanguines, pourraient être envisagés pour évaluer tout dysfonctionnement des organes potentiellement affectés, en fonction des signes observés et des hypothèses diagnostiques de votre vétérinaire.

Options de traitement et les mesures préventives efficaces

Le traitement des parasites internes chez le chien est déterminé par le type spécifique de parasites impliqués.

Voici quelques données générales concernant les traitements habituels :

  • Antiparasitaires internes : Les antiparasitaires internes sont des médicaments spécifiquement formulés pour éliminer les vers intestinaux.
  • En Espagne, la réglementation stipule qu’un antiparasitaire interne doit être consigné dans le passeport européen de l’animal au moins une fois par an. Dans d’autres pays, cette mesure est obligatoire pour voyager avec un animal domestique.

Il est recommandé de le faire trimestriellement en utilisant un comprimé disponible chez le vétérinaire.

Le saviez-vous?

L’administration régulière et continue du vermifuge est nécessaire en raison de divers facteurs :
Résistance des œufs dans l’environnement extérieur,
-Abondance des hôtes intermédiaires (vecteurs de transmission tels que les moustiques, les limaces…),
-Risques de zoonoses (maladies transmissibles à l’homme).

  • Antiparasitaires externes : Certains médicaments antiparasitaires, notamment ceux contre les puces et les tiques, peuvent également agir contre certains parasites internes. N’oubliez pas de traiter les puces avant d’administrer le vermifuge, car les puces peuvent transmettre les vers.
  • Traitement spécifique : Les méthodes de traitement peuvent différer selon le type de parasite. Par exemple, des médicaments spécifiques destinés aux vers plats sont souvent utilisés pour traiter les ténias.

Quand vermifuger ?

  1. Pour les chiots : une vermifugation par mois jusqu’à l’âge de 6 mois.
  2. Pour les adultes : quatre fois par an (au moins deux fois), voire davantage pour les chiens vivant en collectivité.
  • Hygiène et entretien de l’environnement : Il est également conseillé de prendre des mesures d’hygiène appropriées pour prévenir la contamination de l’environnement, évitant ainsi une nouvelle infestation chez votre animal et réduisant le risque de transmission de certains parasites intestinaux à l’homme.

Ainsi, assurez-vous que votre chien n’a pas accès à ses propres excréments ni à ceux d’autres chiens, car l’ingestion orale représente le mode de transmission le plus fréquent.

En ramassant les excréments de votre chien, vous prévenez la contamination de l’environnement, limitant ainsi la propagation des vers à d’autres animaux.

Références

https://www.goodbro.fr/conseils-veterinaires/parasites-chien-puces-tiques-tenias/

https://frontline.fr/chien/parasites/vers/vers-ronds

https://www2.zoetis.fr/pathologies/chats/les-parasites-internes

https://blog.croqlavie.fr/vers-ronds-chien#titre1

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