Scanner du rachis cervical : Guide complet

Article rédigé par le 7 décembre 2023

Vous avez sûrement déjà entendu parler du scanner ? Il s’agit d’un examen demandé souvent par les médecins pour explorer certaines parties du corps comme la colonne vertébrale. C’est une technique d’imagerie médicale plus récente et plus précise que la radiologie standard et l’échographie. Il a été inventé par Hounsfield en 1972.

Le scanner du rachis cervical en particulier permet l’étude des vertèbres cervicales et des disques intervertébraux.

Cet article vulgarisé se donne pour objectifs de clarifier la notion de scanner, d’énoncer son principe de réalisation et d’énumérer quelques pathologies au cours desquelles il peut être demandé. L’article abordera aussi les contre indications de cet examen, ses risques puis enfin il décrira sa procédure de réalisation.

Définition et principe

Le scanner ou tomodensitométrie est une technique d’imagerie de reconstruction 3 dimensions ou 3D. Le scanner a été inventé pour palier au problème de l’image d’un volume sur un plan comme dans le cas de la radiologie standard. Il réalise donc pour la partie du corps étudiée, des images de coupes fines. Cette technique permet ainsi une visualisation en profondeur.

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L’émetteur de rayons X de l’appareil de scanner effectue une rotation autour du patient en même temps que les détecteurs situés en face. Les rayons X qui traversent le corps humain sont plus ou moins arrêtés en fonction de la densité des tissus. Les données obtenues sont traitées par un ordinateur pour donner des images. Un calculateur, grâce à des algorithmes de reconstruction permet de reconstituer les vues en coupes des organes à partir des différentes projections.

Notons que ce processus de reconstitution n’altère pas les images finales. Ce sont ces images qui sont analysées par le radiologue et/ou le médecin ayant demandé le scanner. De plus, il est possible de visualiser ensuite, l’organe en coupe sur un écran vidéo.

Que voit-on dans une salle de scanner ?

La salle de scanner est constituée de :

  • La machine qui se compose d’un anneau. A l’intérieur de ce dernier se trouve le tube à rayons X et une couchette sur laquelle le patient s’allonge pendant l’examen. Cette couchette pénètre dans le centre de l’anneau.
  • Le pupitre de commande derrière lequel se trouve le personnel médical. Il est séparé du reste de la pièce par une vitre plombée. Il protège le personnel médical contre les irradiations.
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Indications du scanner du rachis cervical

Le scanner du rachis cervical peut être demandé si le médecin soupçonne les pathologies suivantes :

  • Arthrose : L’arthrose cervicale se définit par l’usure du cartilage qui se situe au niveau des articulations des vertèbres cervicales. Cette usure s’associe à des réactions de l’os de proximité. En particulier, le scanner demeure plus efficace dans le diagnostic de l’arthrose des facettes articulaires
  • Arthropathies inflammatoires : Ce sont des maladies rhumatismales inflammatoires aiguës ou chroniques qui entraînent l’apparition de douleurs, de gonflement, de raideurs et de rougeurs. Elles peuvent toucher une ou plusieurs articulations vertébrales du rachis cervical.
  • Lésions osseuses : Il s’agit de toutes anomalies survenant sur des vertèbres cervicales au préalable normales. Les lésions osseuses peuvent être de simples fractures, ou être plus graves. Par exemple il peut y avoir des lésions de cancer.
  • Lésions des parties molles : On peut retrouver au scanner du rachis cervical, des anomalies de calibre du canal rachidien ou des foramens radiculaires. Dans la plupart des cas, c’est l’IRM qui est plus appropriée. Elle fournit une image de l’ensemble du rachis cervical, des disques intervertébraux, de la moelle épinière et des racines nerveuses.

(Voir l’article sur l’IRM cervicale)

  • Fracture vertébrale spontanée : La structure osseuse des vertèbres cervicales est fragilisée par l’ostéoporose ou une tumeur entraînant une fracture spontanée.
  • Douleurs cervicales : Le scanner cervical doit être envisagé devant toute douleur cervicale chronique ou persistante malgré les traitements médicamenteux habituels. Il est prescrit aussi devant une douleur dont l’origine n’a pas été retrouvée après une radiographie standard.
  • Névralgie cervico-brachiale : C’est une irritation ou une lésion de la racine d’une des racines nerveuses qui innervent le bras. Elle est caractérisée par une douleur intense qui descend du cou dans l’épaule ou le bras et l’avant bras jusqu’à la main. Ce sont les racines nerveuses cervicales C6, C7 et C8 qui sont les plus souvent touchées.
névralgie cervico-brachiale
  • Prothèse cervicale : La prothèse cervicale est utilisée pour le traitement chirurgical des hernies discales cervicales. Tout d’abord, le scanner doit être fait avant la pose. Il s’assure de l’absence d’arthrose au niveau des articulations postérieures ou d’une calcification de l’hernie discale et du ligament vertébral. Ces anomalies en effet, sont une contre-indication à la mise en place d’une prothèse discale cervicale.
  • Spondylodiscite : C’est une inflammation de la moelle osseuse et du tissu osseux adjacent, causée par une infection. Au cours de cette pathologie, la moelle osseuse s’enfle et exerce une pression contre les vaisseaux sanguins de l’os. La spondylodiscite cervicale est une affection rare. Cette localisation comporte un risque élevé de complications neurologiques.
  • Traumatismes : Il peut s’agir des traumatismes (accident de la route) ou des traumatismes de moindre ampleur (chute de sa hauteur, effort de soulèvement d’une charge…).

Risques et contre-indications

Les rayons X sont sans danger du fait des très faibles doses utilisées. Néanmoins, des précautions doivent être prises chez les femmes enceintes et les femmes qui allaitent.

Le scanner est un examen non douloureux. Cependant, on peut ressentir une sensation de chaleur au moment de l’injection intraveineuse du produit de contraste. La piqûre peut provoquer la formation d’un petit hématome, qui se résorbera spontanément en quelques jours. Il peut se produire une fuite du produit sous la peau, au niveau de la veine et pourrait nécessiter exceptionnellement un traitement local.

Une réaction allergique peut se produire à cause du produit de contraste. Pour cela, des comprimés donnés la veille et le jour de l’examen limiteront la réaction si le patient est allergique à l’iode. Si une réaction allergique se produit, elle est généralement éphémère et sans gravité. Elle peut être aussi plus sévère. Dans ce cas elle se traduira par des troubles cardio-respiratoires.

Des accidents rénaux, également liés au produit iodé, sont possibles, surtout chez les patients présentant des maladies ou les états qui fragilisent le rein. Parmi ces états on peut citer l’âge, l’insuffisance rénale chronique, le diabète, les pathologies du cœur, le VIH – SIDA, etc.

Procédure

Dans la grande majorité des situations, l’injection d’un produit de contraste iodé sera nécessaire. Il faudra rester à jeun 3 à 4 heures avant l’examen. Des précautions doivent être prises au préalable en ce qui concerne les contre indications précédemment énumérées. Par exemple si le patient a plus de 65 ans, un dosage sanguin de la créatinine sera demandé.

Le jour de l’examen, le patient sera dirigé en salle d’examen, où il retirera ses bijoux et les éléments métalliques dans les parties du corps concernées par l’examen. Le patient s’allongera par la suite sur la table du scanner. Cette plateforme va se déplacer pour entrer dans l’anneau où le travail d’imagerie médicale est produit.

Au cours de la procédure, le patient sera prié de retenir sa respiration pendant quelques secondes. Ceci permet d’empêcher tout mouvement de son corps qui viendrait altérer les images et donc les résultats.

Après l’examen, le patient peut continuer ses activités de la journée sans aucun problème. Le fait d’être resté figé pendant des minutes allongé dans l’anneau du scanner peut causer un inconfort. Ceci est d’autant plus réel chez les patients claustrophobes. Si une injection de produit de contraste iodé a été faite, il sera recommandé de boire beaucoup d’eau pendant la journée.

Résultats

Le radiologue donnera au patient un premier commentaire sur les images qu’il a obtenues. Il enverra ensuite son compte-rendu définitif au médecin traitant. Ce dernier confirmera ou infirmera son hypothèse diagnostique. Il expliquera alors au patient les résultats et lui donnera la conduite à tenir.

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Conclusion

Le scanner du rachis cervical est une technique d’imagerie médicale mise au point pour améliorer le diagnostic des pathologies qui sont difficiles à explorer avec les techniques standard. Sa réalisation est indolore et sans conséquences majeures mais certaines précautions doivent être prises pour éviter une réaction allergique au produit de contraste voire un trouble cardio respiratoire.

Références

1. https://www.risf.fr/les-examens/scanner/du-rachis-cervical/#:~:text=Cet%20examen%20permet%20l’%C3%A9tude,de%20traumatisme%20du%20rachis%20cervical.
2. https://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/bibliotheque/chercher-trouver/ressources-en-ligne/dossiers/regards-sur-lhistoire-de-limagerie-medicale/de-la-tomographie-au-scanner/#:~:text=L’invention%20du%20scanner,-Le%20principe%20du&text=Le%20scanner%2C%20invent%C3%A9%20par%20Hounsfield,les%20d%C3%A9tecteurs%20situ%C3%A9s%20en%20face.
3. https://www.radiologieparisouest.com/scanner-paris/#:~:text=Le%20Scanner%20%3A%20Principes%20d’utilisation&text=Son%20principe%20consiste%20%C3%A0%20r%C3%A9aliser,informatique%20pour%20donner%20des%20images.
4. https://www.cimchifa.com/scanner-lombaire/
5. https://imagerieparis13.fr/examens/scanner/

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